Le fonds « small cap » de Keensight emballe les investisseurs... malgré « l’incident » du printemps

Malgré son divorce fracassant avec Evercore, Keensight Capital continue d’avancer dans ses levées de fonds. Pour rappel, en mai dernier, la banque d’affaires américaine avait brutalement cessé de travailler avec la société de gestion tricolore. Cette dernière devait convaincre des bailleurs de fonds du monde entier de lui confier de l’argent en vue de racheter des entreprises rentables de la « tech » ou de la santé en forte croissance. La raison de cette rupture ? Un incident entre le patron de Keensight, Jean-Michel Beghin, et une personne d’Evercore lors d’un roadshow au Japon. Comme l’a révélé l’Informé en juillet, la rupture des relations, peu courante dans le milieu, a suscité des questions du côté des souscripteurs et agité le landerneau parisien des fusions-acquisitions. D’autant qu’elle survenait au moment où Keensight cherche à constituer deux nouveaux véhicules, l’un pour les grandes opérations, l’autre pour les plus petites… Force est de constater que cela n’empêche pas la commercialisation du deuxième. Selon nos informations, le financier tricolore, dont les fonds sont parmi les plus performants d’Europe, a procédé cet été au premier closing de Spark II avec environ 500 millions d’euros récoltés. Le site spécialisé Private Equity International avait évoqué fin juin l’atteinte prochaine de cet objectif mais des doutes subsistaient. Un email consulté par l’Informé vient de les lever. Il se rapproche donc formellement de son objectif final de 800 millions d’euros. Selon une source, le gérant a même pu compter sur la présence de Bpifrance, un soutien de longue date au travers de son activité de fonds de fonds. Désormais, il espérerait approcher les 700 millions pour un nouveau closing en octobre.