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Finance - Conseil

Ersilia Soudais accusée d’avoir rompu abusivement le CDI d’une collaboratrice

La députée LFI aurait écarté son ex-attachée parlementaire au profit d’un de ses proches. Emmenée aux prud’hommes, l’élue parle à l’inverse d’une démission.

La députée Ersilia Soudais.
La députée Ersilia Soudais. THOMAS SAMSON / AFP

Un surprenant litige s’est déroulé aux prud’hommes de Paris le 16 octobre dernier. Il opposait Ersilia Soudais et Isabelle (1), son ex-attachée parlementaire, toutes deux présentes à la barre. Cette dernière réclamait plus de 16 000 euros, notamment pour rupture abusive et inégalité de traitement de la part de la très médiatique députée LFI de Seine-et-Marne. L’avocate de la plaignante, Me Carole Vercheyre-Grard, raconte qu’après avoir répondu à une annonce sur le site de Pôle emploi le 13 décembre 2023, sa cliente est engagée le 21 décembre comme attachée parlementaire d’Ersilia Soudais. Elle décroche un CDI à temps partiel à compter du 8 janvier 2024 au salaire mensuel moyen de 1 656,14 euros pour « 104 jours annuels en forfait jour », une sorte de mi-temps. Mais, le 15 mars 2024, Ersilia Soudais lui tient ces propos non contestés par l’autre partie : « Je ne sais pas comment te le dire, ça ne le fait pas, ça ne matche pas ». Dès lors, deux versions s’affrontent. Isabelle estime qu’il s’agit d’une rupture abusive de son contrat de travail. Pour Me Marlène Elmassian, avocate de la parlementaire, la période d’essai « a été rompue par courrier à l’initiative de la salariée, de manière claire et non équivoque ». Cette dernière estime donc qu’aucune somme n’est due. Et de s’indigner : « Elle réclame plus de 16 000 euros, soit dix mois de salaire alors qu’elle n’a travaillé que deux mois. C’est de l’argent public ! ». Le conseil des prud’hommes devra trancher ce litige.