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Continuer la lectureEpsa en quête d’un fonds, la valorisation pourrait dépasser le milliard
Ce spécialiste de l’amélioration des performances des entreprises a noué le contact avec une poignée d’investisseurs susceptibles de l’aider dans sa course à la croissance.

Vinci, EDF, Alstom, Servier, Nestlé, JC Decaux… Bien qu’inconnue du grand public, Epsa peut se prévaloir de travailler avec les plus grands. Grand spécialiste des missions d’amélioration de la performance opérationnelle, le cabinet de conseil aux entreprises rassemble aujourd’hui plus de 3 000 salariés, pour 400 millions de chiffre d’affaires net 2023. Mais son patron-fondateur, Matthieu Gufflet, n’a nullement l’intention de s’arrêter là. C’est pourquoi, selon nos informations, l’entrepreneur cherche à recomposer le capital d’Epsa en y faisant entrer un grand acteur du private equity aux côtés de l’équipe de direction. Celle-ci est aujourd’hui majoritaire aux côtés d’autres partenaires financiers (Towerbrook, Raise et Capza pour les principaux).
Le contact a déjà été établi avec un certain nombre d’investisseurs. Les fonds français PAI Partners et Ardian ont été mis dans la boucle. Des financiers anglo-saxons sont également cités, à l’instar d’ICG, BC Partners, Blackstone (via son véhicule Tactical Opportunities) et KKR (à travers son fonds Produits Structurés). Matthieu Gufflet aurait choisi de mener en direct les discussions avec les investisseurs, même si des banques d’affaires pourraient être amenées à l’assister par la suite.
Reste à savoir quelle place la direction d’Epsa serait prête à accorder à ce nouvel entrant. Des sources évoquent le scénario d’une grosse prise de participation minoritaire, d’autres parlant d’un schéma à 50/50. L’opération devrait, quoi qu’il en soit, offrir une fenêtre de sortie aux investisseurs déjà actionnaires. La valorisation de la société pourrait dépasser le milliard d’euros, sachant qu’Epsa tablerait sur un Ebitda proche des 120 millions d’euros pour le prochain exercice… Contre encore une cinquantaine de millions d’euros en 2022.
Une partie de cette croissance résulte des acquisitions que le groupe mène à tour de bras, avec des prises parfois importantes comme AB &C aux Pays-Bas l’an passé. Le cabinet décline tout un savoir-faire permettant à ses clients de doper la productivité, la rentabilité et la trésorerie. Ses compétences s’étirent de l’optimisation des processus d’achat à la transformation numérique en passant par la mise en place de nouvelles stratégies énergétiques ou l’optimisation des fonctions finance. Présent un peu partout en Europe, mais aussi en Amérique du nord, en Chine ou en Australie, il revendique réaliser 72 % de son chiffre d’affaires via sa vingtaine de bureaux situés à l’étranger.
Contacté, Epsa n’a pas donné suite aux sollicitations de l’Informé.