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Vivendi : les rémunérations des dirigeants bondissent malgré le fiasco de la scission

Le conglomérat, éclaté fin 2024 en quatre entités cotées, va très généreusement récompenser Yannick Bolloré, Maxime Saada et Arnaud de Puyfontaine.

Maxime Saada, Yannick Bolloré et Arnaud de Puyfontaine
Maxime Saada, Yannick Bolloré et Arnaud de Puyfontaine ALAIN JOCARD / AFP

Les débats promettent d’être électriques. Le 28 avril prochain, dirigeants et actionnaires de Vivendi vont se retrouver pour l’assemblée générale annuelle du groupe. Une première depuis que le géant de la com et du divertissement a été éclaté en quatre sociétés distinctes en décembre dernier : Canal+ cotée à Londres, Havas à Amsterdam, Louis Hachette Group à Paris, et ce qu’il reste de Vivendi à Paris également. Or le premier bilan n’est pas brillant. « Cette scission a été destructrice de valeur pour les actionnaires », résumait récemment le professeur à HEC Pascal Quiry. De fait, en Bourse, les quatre entités additionnées valent nettement moins que l’ancien conglomérat. Pourtant, les patrons du groupe avaient fait miroiter un doublement du cours… À écouter Yannick Bolloré, la valeur du petit empire était deux fois plus élevée que la capitalisation boursière de l’époque, et l’opération allait « permettre de révéler le vrai potentiel des actifs de Vivendi ». Convaincus par ce discours prometteur, les petits porteurs avaient donc plébiscité le projet à plus de 97,5 %… Pour se réveiller aujourd’hui avec la gueule de bois.