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Médias - Culture

Publicis rattrapé par l’Urssaf sur ses actions gratuites

Le groupe de publicité n’avait pas payé toutes les cotisations dues sur les 170 millions d’euros d’actions gratuites et de stock-options versées à ses salariés.

L’ancien patron de Publicis Maurice Lévy
L’ancien patron de Publicis Maurice Lévy ERIC PIERMONT / AFP

Les actions gratuites ne sont pas gratuites pour tout le monde. Du point de vue de l’Urssaf, il s’agit d’une forme de rémunération. Dès lors, lorsqu’une entreprise attribue à ses salariés ce type de cadeau, elle doit quand même payer des cotisations sociales s’élevant à 30 % de leur valeur, même si le bénéficiaire ne les a pas encore touchées. Il en va de même pour les stock-options qui, pour rappel, sont une option pour acheter une action plus tard à un prix fixé. Mais lorsque l’entreprise est grande et que le plan de distribution d’actions est généreux, l’addition peut peser lourd… C’est ce qui est arrivé à Publicis. En 2013, l’agence de publicité avait décidé d’octroyer 50 actions gratuites à tous ses salariés, et bien plus encore à ses cadres dirigeants, notamment au directoire. Le directeur financier Jean-Michel Étienne, le directeur opérationnel Jean-Yves Naouri [*] et le patron de Saatchi & Saatchi Kevin Roberts avaient reçu chacun près de 45 000 titres, d’une valeur totale de presque 2 millions d’euros à l’époque. Au total, 2,5 millions d’actions gratuites valant 129 millions d’euros avaient été octroyées en 2013-14. À cela s’ajoutaient 5,9 millions de stock-options, valorisées 41,6 millions d’euros. In fine, selon nos estimations, les cotisations dues à l’Urssaf tutoyaient donc les 35 millions d’euros.