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Continuer la lecturePublicis rattrapé par l’Urssaf sur ses actions gratuites
Le groupe de publicité n’avait pas payé toutes les cotisations dues sur les 170 millions d’euros d’actions gratuites et de stock-options versées à ses salariés.
Les actions gratuites ne sont pas gratuites pour tout le monde. Du point de vue de l’Urssaf, il s’agit d’une forme de rémunération. Dès lors, lorsqu’une entreprise attribue à ses salariés ce type de cadeau, elle doit quand même payer des cotisations sociales s’élevant à 30 % de leur valeur, même si le bénéficiaire ne les a pas encore touchées. Il en va de même pour les stock-options qui, pour rappel, sont une option pour acheter une action plus tard à un prix fixé. Mais lorsque l’entreprise est grande et que le plan de distribution d’actions est généreux, l’addition peut peser lourd… C’est ce qui est arrivé à Publicis. En 2013, l’agence de publicité avait décidé d’octroyer 50 actions gratuites à tous ses salariés, et bien plus encore à ses cadres dirigeants, notamment au directoire. Le directeur financier Jean-Michel Étienne, le directeur opérationnel Jean-Yves Naouri [*] et le patron de Saatchi & Saatchi Kevin Roberts avaient reçu chacun près de 45 000 titres, d’une valeur totale de presque 2 millions d’euros à l’époque. Au total, 2,5 millions d’actions gratuites valant 129 millions d’euros avaient été octroyées en 2013-14. À cela s’ajoutaient 5,9 millions de stock-options, valorisées 41,6 millions d’euros. In fine, selon nos estimations, les cotisations dues à l’Urssaf tutoyaient donc les 35 millions d’euros.