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Médias - Culture

Le producteur Tarak ben Ammar bientôt jugé pour « banqueroute, faux et usage de faux »

Le magnat franco-tunisien, qui a financé Roman Polanski ou les Monty Python, est renvoyé devant le tribunal correctionnel suite à la faillite de son groupe de postproduction cinématographique Quinta Industries.

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ALBERTO PIZZOLI / AFP

À 75 ans le mois prochain, Tarak ben Ammar peut s’enorgueillir d’une carrière prestigieuse. Ce grand nom du cinéma a produit les Monty Python, Brian de Palma, Claude Chabrol, Roman Polanski, Henri Verneuil, Jean Yanne, Luigi Comencini, Franco Zeffirelli… mais aussi une tournée de Michael Jackson. Ses studios tunisiens ont servi au tournage des Aventuriers de l’arche perdue, ou des scènes sur la planète Tatooine au début de la Guerre des étoiles. Plus récemment, il a racheté à Luc Besson les studios de la cité du cinéma de Saint-Denis, puis les droits de remake d’Un p’tit truc en plus d’Artus pour plusieurs pays dont l’Italie, ou encore le contrat de distribution en Italie de Megalopolis de Francis Ford Coppola. C’est aussi l’ami des milliardaires, comme le décrit le Monde dans un portrait : il a été associé en affaires avec Rupert Murdoch, Harvey Weinstein, le prince saoudien Al Waleed… Son vieux copain Vincent Bolloré l’a fait entrer au conseil de surveillance de Vivendi. Il est enfin très proche de nombreux dirigeants politiques, actuels ou passés. Le président tunisien Bourguiba avait épousé sa tante. Le dictateur libyen Kadhafi a investi, via son fonds souverain, dans sa société de production. De même que Silvio Berlusconi, qui le qualifiait de « frère partageant les mêmes valeurs ». L’émirat du Qatar, via le Doha Film Institute, a financé plusieurs de ses films. François Mitterrand l’avait décoré de la légion d’honneur et s’était rendu sur un de ses tournages en Tunisie. Et Eric Besson a épousé une de ses nièces, Yasmine Tordjman.