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Continuer la lectureLe nouveau cadeau du gouvernement à Vinci et Bouygues, les actionnaires du Stade de France
Alors que la Fifa s’intéresse à l’enceinte, l’Informé dévoile les aides perçues par le consortium pour compenser la baisse d’activité liée au Covid en 2020 et 2021.

Vinci et Bouygues peuvent remercier une nouvelle fois l’État. Car selon nos informations, les deux actionnaires du consortium du Stade de France (CSDF) ont touché près de 27 millions d’euros au titre de la compensation de la perte d’activité liée à la crise sanitaire du Covid. De fait, en raison des restrictions draconiennes d’organisation des grands rassemblements (rencontres sportives, concerts), l’enceinte de Saint-Denis n’a accueilli que 12 manifestations en 2020 (contre 19 un an plus tôt), dont 8 sans public, et 2 avec une jauge limitée à 5000 spectateurs, pour une capacité de 80 000 places en temps normal. En 2021, 8 manifestations seulement se sont tenues, dont la moitié à huis clos. De quoi représenter un manque à gagner certain pour les exploitants du stade. Heureusement pour eux, l’Etat s’est montré généreux en leur versant 13,9 millions de compensations pour l’année 2020, et 12,9 millions pour 2021. Contacté par l’Informé, le Ministère de l’Économie et des Finances confirme ces montants et indique qu’ils correspondent à des dispositions prévues dans le contrat de concession entre le consortium et l’Etat, « en cas de survenance d’un événement constitutif de force majeure ». Des dispositions salutaires pour les comptes du CSDF. L’indemnité de 13,9 millions d’euros a par exemple permis à l’entreprise de dégager un bénéfice avant impôts de 7,9 millions d’euros pour son exercice 2021, en lieu et place d’une perte de près de 6 millions, toujours selon nos informations.