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Médias - Culture

Canal Plus va pouvoir agir beaucoup plus rapidement contre les sites pirates

Devant la justice, la chaîne payante est parvenue à faire sauter un important boulet dans sa bataille contre les sites de streaming illicites.

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MICHEL STOUPAK / NurPhoto via AFP

Soulagement dans l’industrie du cinéma et ses diffuseurs. Saisi par la chaîne payante, le Conseil d’État vient d’alléger considérablement les délais de la lutte contre la diffusion sans autorisation de contenus issus de son catalogue (films, séries, matchs…). Le dossier concerne la problématique des sites dits « miroirs ». Depuis près de 10 ans, la justice ordonne régulièrement aux fournisseurs d’accès (FAI) ou aux autres intermédiaires techniques le blocage des noms de domaine déposés par les éditeurs de ces sites pirates (voir encadré). Seulement, ces derniers peuvent éviter ce barrage très facilement et même en quelques instants seulement. Il leur suffit de revenir sous de nouvelles adresses, non identifiées dans le jugement. Pour contrer ce contournement, les ayants droit ont une alternative : ou bien revenir devant le juge pour actualiser la décision, ou bien s’engager sur une voie administrative en signalant ces revenants à l’Autorité de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom). Après vérification par ses agents, l’Arcom peut réclamer des FAI l’extension du blocage aux nouveaux services en ligne « reprenant en totalité ou de manière substantielle » le contenu des sites déjà bloqués par la justice. Une procédure spéciale d’injonctions dynamiques, introduite par la loi du 25 octobre 2021 relative aux œuvres culturelles à l’ère numérique. Sur le papier, cela devait être aussi rapide qu’efficace, mais en pratique, la lecture rigoureuse des textes par l’Arcom a douché ces espoirs. Le Conseil d’État vient tout juste d’ordonner à l’autorité de lâcher du lest, a appris l’Informé.