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Médias - Culture

Attaqué en contrefaçon, le tube Cheerleader menacé de retrait des plateformes

Accusé d’être trop inspiré d’un autre titre, le hit planétaire d’OMI remixé par le DJ Felix Jaehn pourrait coûter des millions d’euros à Sony Music.

OMI, l’auteur du tube initial Cheerleader.
OMI, l’auteur du tube initial Cheerleader. JASON MERRITT / Getty Images via AFP

Sortie en septembre 2012, la première version de Cheerleader, du Jamaïquain OMI, a enregistré 22 millions de vues sur YouTube. Un très beau score, mais qui n’est rien face au carton de sa seconde version intitulée Cheerleader (Felix Jaehn Video Remix) mis en ligne sur la même plateforme le 5 novembre 2014. Le morceau, retravaillé par le DJ allemand Felix Jaehn, a accumulé près de 2 milliards de vues sur la plateforme vidéo. Également plébiscité sur Deezer, Spotify ou iTunes, repris dans des publicités, des films et d’innombrables « covers », il a caracolé dès 2015 en tête des classements de l’industrie phonographique. Dix ans plus tard, cette reprise pourrait cependant coûter des millions d’euros à ses différents acteurs. Sony, son producteur, Ultra Records, son label ou encore Ultra Music Publishing, son éditeur, sont en effet tous visés par une procédure en contrefaçon, comme nous l’avions dévoilé en novembre 2022. Le tube mondial remixé pourrait même être retiré de l’ensemble des plateformes. Car aux oreilles de BinObin, un duo composé des frères franco-marocains Adlane et Badr Defouad, Cheerleader est beaucoup trop inspirée d’une de leur chanson intitulée Chajra (arbre), un hymne à la nature qu’ils avaient pris soin de déposer à la Sacem le 29 mai 2012. Le contentieux, qui prend la tournure d’une bataille d’experts, est entre les mains de la justice, a appris l’Informé.