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Médias - Culture

« À voile et à vapeur » pour « tapette » : le JDD avait bien le droit de virer l’auteur de ses mots fléchés

En 2019, l’hebdomadaire avait écarté Albert Varennes pour injure homophobe après 20 ans de service. La justice lui a donné raison.

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THOMAS OLIVA / AFP

Dans le milieu des cruciverbistes, Albert Varennes est une sommité. Il est notamment célèbre pour avoir battu le record du monde de la plus grande grille de mots croisés avec 160 000 cases et 50 139 mots, une performance homologuée par le Guinness Book en 1997. Sa notoriété s’est encore accrue à partir de 1999 lorsque le Journal du Dimanche l’a choisi pour fournir chaque semaine une grille de mots fléchés. Mais sa carrière a pris une mauvaise tournure le 29 septembre 2019. Ce jour-là, il glisse dans sa livraison hebdomadaire la définition suivante : « Plus à voile et à vapeur ». Le mot à trouver ? « Tapette ». Rapidement, le rédacteur en chef technique du JDD de l’époque, Cyril Petit, lui annonce qu’il sera remercié, à la suite du signalement d’un lecteur jugeant la définition homophobe. C’est ensuite au tour d’Hervé Gattegno, alors directeur de la rédaction, de lui confirmer son limogeage par une lettre datée du 1er octobre. Une décision que la justice vient de conforter. Quatre ans après les faits, Varennes ne digère toujours pas. Auprès de l’Informé, il assure ne pas être au fait de « l’air du temps dans les rédactions parisiennes » et n’avoir mis « aucune intention de nuire » dans sa définition.