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Transports - Auto

Les pertes de Trenitalia en France s’envolent

La chute d’un pan de roche dans la vallée de la Maurienne en août 2023, empêchant les liaisons entre Paris, Turin et Milan, a pesé sur l’activité de l’opérateur ferroviaire italien. Mais celle-ci pâtit plus largement d’un taux de remplissage insuffisant de ses trains.

Ex-directeur technique de Trenitalia, Marco Caposciutti préside depuis janvier 2024 la filiale française de l’opérateur ferroviaire italien.
Ex-directeur technique de Trenitalia, Marco Caposciutti préside depuis janvier 2024 la filiale française de l’opérateur ferroviaire italien. Alfredo Falcone/LaPresse /Trenitalia

La situation se complique encore un peu plus pour Trenitalia France. Deux ans après avoir lancé ses TGV « Frecciarossa 1000 » sur le Paris-Lyon-Milan, la filiale du groupe public italien Ferrovie dello Stato Italiane affiche des résultats en berne. Ses pertes nettes se sont alourdies de 45 % en 2023 pour atteindre 50 millions d’euros, selon des données internes obtenues par l’Informé. À ce niveau, le déficit est désormais supérieur au chiffre d’affaires, qui a atteint à 46 millions d’euros l’an dernier. Un événement exceptionnel explique en partie ces mauvais résultats : l’éboulement survenu dans la vallée de la Maurienne fin août 2023 a obligé la filiale tricolore à fermer sa liaison avec l’Italie. Elle a ainsi dû limiter son activité à seulement cinq allers-retours quotidiens entre Paris et Lyon (la SNCF en compte, elle, une vingtaine sur la liaison). Mais ce n’est pas là le seul problème de l’opérateur. Malgré des tarifs très inférieurs à ceux pratiqués par la SNCF (à partir de 23 euros), le taux de remplissage de ses trains a plafonné à 65 % en 2023 sur le Paris-Lyon : un indicateur certes en augmentation de 20 % par rapport à 2022… mais qui reste insuffisant pour atteindre l’équilibre financier.