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Continuer la lectureL’ex-ministre François Durovray se positionne pour la présidence de la RATP
Alors que l’Élysée songe de plus en plus à nommer Jean Castex à la tête de la SNCF, plusieurs candidatures émergent déjà pour lui succéder à la régie des transports parisiens.

Le communiqué de l’Élysée n’a pas encore été envoyé, mais certains sont déjà sur la ligne de départ. Selon nos informations, l’ancien ministre des transports François Durovray s’intéresse à la présidence de la RATP, une fois que l’actuel titulaire, Jean Castex, sera nommé PDG de la SNCF ainsi qu’il en est fortement pressenti. Président (LR) du conseil départemental de l’Essonne sans discontinuer depuis 2010, François Durovray s’est spécialisé sur les sujets de transports publics en participant, en tant qu’administrateur de 2010 à son entrée dans le gouvernement de Michel Barnier en septembre 2024, aux travaux d’Île de France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports pour la région francilienne. Il est par ailleurs depuis 2015 le président de la commission « Transports, Mobilités, Infrastructures » de l’Association des départements de France. En tant que ministre, il avait lancé le projet de « cars express » afin de répondre aux besoins des populations situées à la périphérie des grandes métropoles, sans accès au transport ferroviaire. Il est aussi à l’origine de la Conférence de financement des mobilités, lancée cette semaine à Marseille par son successeur Philippe Tabarot.
« Plusieurs personnalités du secteur des transports le pressent de se positionner sur la RATP, indique un proche. Le sujet l’intéresse mais il est, bien sûr, trop tôt pour officialiser une candidature. » Néanmoins, l’ancien ministre pourrait se retrouver empêché dans son projet. « Son entrée à la RATP est susceptible de relever d’un possible conflit d’intérêts avec sa position jusque très récemment d’administrateur d’IDFM, juge un bon connaisseur du secteur. L’autorité francilienne contribue en effet au budget de la RATP, achète les bus et les métros qu’elle exploite à Paris et contrôle ses objectifs de production et de régularité. » Le sujet pourrait nécessiter l’aval de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique.

Cela fait déjà quelques semaines qu’Emmanuel Macron aurait décidé de nommer Jean Castex à la tête de la SNCF, ouvrant ainsi un jeu de chaises musicales. « Le choix de l’Élysée pour la SNCF se confirme de plus en plus, indique une source proche du dossier. Sauf surprise, c’est Castex qui sera sélectionné. Le processus de recherche mis en place par l’Agence des participations de l’État est en tout cas à l’arrêt. » Jean-Pierre Farandou, PDG depuis 2019 de la société ferroviaire, est atteint cette année par la limite d’âge fixée dans les statuts : il doit quitter ses fonctions lors de l’assemblée générale ordinaire qui valide les comptes de l’année 2024. Maintes fois repoussée, cette réunion doit se tenir au plus tard le 4 juillet prochain.
François Durovray n’est pas le seul intéressé par le poste de Castex. Parmi les autres prétendants, BFMTV cite Bruno Angles, ex-directeur général d’AG2R La Mondiale et administrateur de la RATP jusqu’en 2024. Il avait d’ailleurs candidaté en 2017 à la présidence de la Régie mais le poste était revenu à Catherine Guillouard, laquelle serait par ailleurs à nouveau candidate. Elle avait quitté ses fonctions en 2022, à seulement quelques mois des JO de Paris 2024, invoquant des « raisons personnelles ». Également intéressé selon BFMTV, Frédéric Baverez, ex-numéro deux de Keolis (SNCF) qui vient de quitter Atalian, de même que Sylvie Jéhanno, la patronne de Dalkia (groupe EDF), et Claire Waysand, la secrétaire générale d’Engie. Ces deux dernières sont par ailleurs retenues en long-list dans la chasse de têtes pour la présidence de La Poste, comme l’a révélé l’Informé.
Interrogé, François Durovray n’avait pas retourné nos appels à l’heure de la publication de notre article.