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Piratage : NordVPN, Proton, Cyberghost… les géants du VPN unis face à Canal+ et la LFP

Face aux détenteurs de droits qui leur réclament d’empêcher la diffusion des épreuves de foot, rugby ou moto, les opérateurs de réseaux privés virtuels plaident l’irrecevabilité juridique et l’impossibilité technique.

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FABRICE COFFRINI / AFP

Les VPN tourneront encore à fond ce mercredi soir, à l’occasion de la demi-finale retour de Ligue des champions PSG-Arsenal, diffusée sur Canal+. Mais le jeu du chat et la souris entre les habitués du streaming illicite et les détenteurs de droit devrait prochainement franchir une nouvelle étape cruciale. C’est en tout cas ce qu’espèrent la chaîne cryptée et la Ligue de football professionnel (LFP). Après avoir obtenu la coupure d’accès à des centaines de sites chez les fournisseurs d’accès à Internet (FAI comme Orange, Bouygues, Free, SFR, principalement), les acteurs du sport ont étendu leur bataille auprès des « résolveurs DNS », des annuaires convertissant les noms de domaines saisis par les internautes en adresses IP de serveurs où sont stockés les sites. Avec une nouvelle vague d’assignations adressée fin 2024, la Ligue de football professionnel (LFP) et Canal+ sont passés à la vitesse supérieure en appelant à la barre cette fois les principaux fournisseurs de réseaux privés virtuels (virtual private network, ou VPN en anglais) : NordVPN (France), Proton VPN (Suisse), Cyberghost (Roumanie), Surfshark VPN (Pays-Bas) et ExpressVPN (Îles Vierges britanniques). Ces outils permettent à leurs abonnés de se voir attribuer une adresse IP localisée dans un autre pays que la France, par sécurité mais aussi pour contourner les blocages déjà ordonnés par la justice. Canal a agi en défense de ses droits sur le foot (Premier League, Ligue des Champions), le rugby (Top 14) mais aussi MotoGP et les courses de Formule 1, la LFP pour protéger les matchs de la Ligue 1, de la Ligue 2 et du Trophée des Champions. Tous les deux réclament le blocage d’environ 150 sites comme soccerstreams.cc, rojadirecta.tv, myp2p.tv, kooracity.cc ou encore futbollibre.ws, mais aussi des services de télévision par Internet tels Dino TV, Facto, ou NETIPTV. En face, les VPN ont fait feu de tout bois pour repousser leurs demandes. L’Informé était présent à une audience majeure organisée le 28 avril au tribunal judiciaire de Paris. Compte rendu.