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Données personnelles : Mistral AI accusé de ne pas respecter les droits de ses utilisateurs

Un avocat a porté plainte devant la CNIL contre la start-up tricolore. Selon lui, elle exploiterait les informations d’utilisateurs sans qu’ils aient le choix.

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BETUL ABALI / Anadolu via AFP

Maître Jérémy Roche a choisi son moment. En plein sommet sur l’intelligence artificielle, cet avocat a saisi la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL) pour se plaindre de certaines pratiques du fleuron français du secteur : Mistral AI. En cause ? Les paramètres imposés par l’entreprise dans la version gratuite de sa solution d’intelligence artificielle, Le Chat. Contrairement à la formule payante (proposée à partir de 15 euros par mois), elle ne laisse aucune faculté dite « d’opt-out » : les données d’entrée (ce qui a été saisi au clavier) et les données de sortie (les réponses générées par l’IA) sont automatiquement utilisées par Mistral AI « pour entraîner nos modèles d’intelligence artificielle à usage général », dixit la politique de confidentialité. La start-up cofondée par Arthur Mensch, Guillaume Lample et Timothée Lacroix promet certes de déployer des « efforts commercialement raisonnables pour dé-identifier » ces informations, mais sans garantir d’anonymisation totale, ni même décrire le mode opératoire. Par contraste, l’abonné « pro » peut retirer son autorisation à tout moment depuis les paramètres de son compte. Quant à l’abonné « Team » ou « Entreprise », il profite de règles encore plus simples : ses informations ne sont tout simplement pas traitées à des fins d’amélioration du service. Dans une plainte consultée par l’Informé, Me Roche considère que ce régime ne respecte pas les normes européennes.