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Cédric O attaque en diffamation Bertrand Burgalat, le représentant des majors de la musique

Les propos sans filtre du patron du syndicat des majors de la musique sur le plateau de BFM Business sont restés au travers de la gorge de l’ancien secrétaire d’État au numérique, cofondateur de Mistral AI.

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THOMAS MOREL-FORT / Hans Lucas via AFP

Cédric O est bien décidé à ne pas laisser passer. Le 13 mars dernier sur le plateau de BFM Business, Bertrand Burgalat, producteur, musicien et président du Syndicat national de l’édition phonographique (SNEP), n’a pas été tendre avec lui : « On est quand même dans quelque chose qui relève du pénal. On a un ancien secrétaire d’État au numérique, M. Cédric O, qui est en prise illégale d’intérêt totale et en trafic d’influence », s’est insurgé l’artiste. Selon le patron du SNEP, qui représente Warner Music, Universal Music ou encore Sony Music, l’ancien membre du gouvernement aurait lourdement influencé la position française dans le débat autour du règlement européen sur l’IA, très pro innovation. Et ce, alors que Paris avait jusqu’à présent « toujours défendu le droit d’auteur et les auteurs ». Des déclarations à mettre en rapport avec le parcours de Cédric O : secrétaire d’État au numérique jusqu’en mai 2022, il a ensuite cofondé la licorne Mistral AI (un « cache-sexe de la Silicon Valley » selon Burgalat, au regard de l’origine américaine des fonds qui ont participé à ses différents tours de table), avant de rejoindre, avec sa casquette de consultant, le comité de l’intelligence artificielle générative créé par Élisabeth Borne pour éclairer Matignon sur les choix stratégiques à suivre. Face à ces accusations de trafic d’influence et de prise illégale d’intérêt, le mis en cause a décidé de réagir. Et fermement. Selon nos informations, O vient de citer le patron du Snep devant la 17e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris en diffamation publique. Un choix de procédure qui, contrairement à la plainte, va lui permettre de faire convoquer directement Bertrand Burgalat devant le tribunal correctionnel. Pour laver son honneur, O lui réclame la bagatelle de 50 000 euros de dommages et intérêts, 10 000 euros pour couvrir ses frais et enfin une publication judiciaire dans cinq quotidiens de son choix.