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Continuer la lectureSlate : l’avenir de Christophe Carron et de Korii en question
Alors que la famille Rothschild ne souhaite plus financer les pertes du média, le directeur de la rédaction vient d’abandonner une de ses casquettes et la verticale tech du site est à l’arrêt.
Mis à jour du 4 mars : Christophe Carron, le directeur de la rédaction, va quitter Slate le 6 mars.
Les changements se poursuivent chez Slate. En décembre, les salariés avaient été informés que le site allait devoir se serrer la ceinture, la famille Rothschild, l’actionnaire majoritaire du pure-player, ne souhaitant plus remettre au pot, comme l’avait révélé l’Informé. Et la semaine dernière, les journalistes ont appris que Christophe Carron participait à sa dernière conférence de rédaction du célèbre podcast Transfert, qui a largement contribué au succès du site.
Nommé rédacteur en chef de Slate en 2017, cet ancien de Voici et du Grand Journal, est devenu directeur de la rédaction des trois branches du média en 2019 : Slate, Slate Podcasts et Korii, une verticale dédiée à l’économie et aux nouvelles technologies. Contacté par l’Informé, il n’a pas souhaité confirmer s’il quittait définitivement la société ou s’il allait se consacrer à de nouvelles missions dans la maison. De son côté, la rédactrice en chef de Slate.fr, Hélène Decommer, conserve ses fonctions.
Depuis son lancement en 2009 par Jean-Marie Colombani, Éric Leser, Johan Hufnagel et Jacques Attali, Slate n’est jamais parvenu à l’équilibre, cumulant 17 millions d’euros de pertes jusqu’en 2022. Pour réduire les coûts, la société s’appuyait déjà essentiellement sur une quarantaine de pigistes, en plus des 17 postes salariés. La décision des actionnaires d’arrêter de financer le site l’oblige donc à restructurer ses effectifs. La branche Korii serait la première à en faire les frais : son rédacteur en chef, Clément Poursain, vient de changer de poste et de rejoindre la rédaction en chef adjointe de Slate.fr. Le site est toujours en ligne, mais n’a plus publié d’articles depuis dix jours.
Contacté, Marc Sillam, le directeur général de la société éditrice de Slate, n’a pas souhaité commenter ces changements.
