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Continuer la lectureLicenciements économiques chez PlayBac Presse (Le Petit Quotidien, l’Actu…)
Le groupe spécialisé dans la presse jeunesse va passer un de ses quotidiens en hebdomadaire, et a déjà annoncé plusieurs suppressions de postes.

Un bien triste anniversaire. Il y a trente ans tout juste, le groupe PlayBac, à l’origine des fameux Incollables, lançait son premier journal : Mon Quotidien, un petit fascicule destiné à expliquer l’actualité de façon simplifiée aux 10-13 ans. Depuis, l’entreprise fondée par François Dufour, Gaëtan Burrus et Jérôme Saltet a étendu son offre et propose désormais des titres adaptés à toutes les générations. Le Petit Quotidien pour les 7-10 ans, L’Actu pour les 13-20 ans, et L’Éco pour les 15-20 ans, intéressés par l’actualité économique. Oui mais voilà : selon nos informations, PlayBac Presse, la société éditrice de ces journaux, est en difficulté et va tailler dans ses effectifs.
L’Actu est de loin la principale victime de ces mesures d’économies. Sa fréquence de parution va être radicalement réduite, de quotidienne à hebdomadaire. En conséquence, huit salariés de PlayBac Presse sont visés par des licenciements économiques. Ils ont d’ores et déjà été convoqués à un entretien préalable qui aura lieu la semaine du 3 mars. En parallèle, l’arrêt de collaborations avec des pigistes ou le non-renouvellement de CDD sont aussi envisagés. Ce plan sera rapidement mis en œuvre : le passage en hebdomadaire de L’Actu est prévu pour le début du mois d’avril.
« Nous sommes tous très attachés à nos journaux, et nous sommes beaucoup à cumuler pas mal d’ancienneté », confie un salarié, qui dénonce une procédure « annoncée brutalement ». Pour justifier son bien-fondé, François Dufour a exposé aux équipes la mauvaise santé économique du quotidien destiné aux 13-20 ans. Si l’Informé n’a pas eu connaissance des résultats 2024 de PlayBac Presse, les comptes font état d’une perte de 146 000 euros en 2023. En revanche, les exercices précédents étaient plutôt au beau fixe. Depuis 2016, à une exception près en 2018, où il a perdu environ 1 000 euros, l’éditeur a toujours été rentable : il dégageait 377 000 euros de bénéfices en 2016, et 238 000 euros en 2022 (voir tableau). Aussi, les associés se sont versés entre 2013 et 2022 plus de 2,3 millions d’euros de dividendes.
Interrogé, François Dufour indique ne pas « commenter avant la fin de la procédure, le 28 mars ».