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Continuer la lectureBernard Arnault pourrait écoper d’un redressement fiscal de 30 millions d’euros
La famille Arnault détient sa participation dans LVMH via la holding belge Pilinvest. Cette dernière a versé 50 millions d’euros à l’empereur du luxe en 2010. Depuis, un combat s’est engagé avec le fisc pour savoir si cette somme était imposable. Bercy vient de gagner une manche au Conseil d’État.

Auditionné le 21 mai au Sénat, Bernard Arnault a évoqué ses investissements en France et les nombreux emplois créés sur le territoire, son mécénat et les artisans de son groupe. « Notre groupe, parmi tous ceux du CAC 40 que vous avez interrogés, est probablement le plus patriote. Nous sommes d’ailleurs, celui qui payons, et de loin, le plus d’impôts en France ». Toutefois, le PDG de LVMH s’est bien gardé de préciser qu’il a installé en Belgique les holdings de tête de son empire, Pilinvest Participations et Pilinvest Investissement. Détenues par le multimilliardaire, ces structures sont, via une cascade de holdings, les principaux actionnaires de LVMH [*]. Ces entreprises d’outre-Quiévrain versent très peu de dividendes à l’empereur du luxe, qui réduit ainsi sa feuille d’impôts. À une exception, objet d’un conflit avec le fisc : en 2010, Pilinvest a versé 50 millions d’euros au septuagénaire, qui a invoqué différentes niches fiscales pour ne pas payer d’impôts sur ce pactole. Bercy, qui ne l’a pas entendu de cette oreille, a considéré que la somme était assimilable à des dividendes et lui a infligé un redressement de 30,3 millions d’euros.