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Continuer la lectureEn pleine déroute, les résidences séniors de Réside Études refusent tout nouveau locataire
Le tribunal de commerce de Paris se prononcera le 7 octobre sur le sort des 72 résidences séniors en redressement judiciaire. Jusqu’à nouvel ordre, elles stoppent toute commercialisation.

Plus un jour - ou presque - ne passe sans un nouveau rebondissement dans l’affaire Résides Études. Placée en redressement judiciaire en juin, la branche de résidences séniors du groupe (qui gère aussi des établissements étudiants et hôteliers) est désormais suspendue à l’audience du tribunal de commerce de Paris prévue le 7 octobre. La juridiction décidera d’une liquidation totale ou d’éventuelles reprises de tout ou partie du parc. Dans l’attente de ce jugement fatidique, le groupe vient de signifier à ses 72 résidences séniors l’arrêt de toute commercialisation (autrement dit l’impossibilité de faire entrer de nouveaux locataires), a appris l’Informé.
En parallèle, l’ouverture des nouvelles résidences, qui pour certaines étaient imminentes, a également été stoppée, assure Le Monde. Selon nos informations, cela concerne les sites de Bordeaux, Saint-Mandé, Cholet, Plérin, Alfortville, Châlons-en-Champagne, Chelles (2 résidences), Chartres, Aubergenville, Nice et Saint-Nom-la-Bretèche.
Au fil des jours, l’avenir des résidences en question - commercialisées sous les enseignes Les Girandières et Palazzo - est, il est vrai, devenu de plus en plus incertain. Il y a une semaine, le promoteur Altarea, qui avait proposé de reprendre l’ensemble des 72 résidences s’est subitement retiré, les conditions suspensives à son offre n’ayant pas pu être réunies. Et les derniers repreneurs encore en lice, s’étant fait connaître auprès du tribunal, ne proposent que des reprises partielles du parc.
Une grande partie des résidences risque de se retouver sur le carreau
Quel que soit le scénario retenu par les juges, une large partie des résidences risque donc fort de se retrouver sur le carreau. Ce, d’autant que la récente « marque d’intérêt » de la caisse régionale Rhône-Alpes Auvergne de Groupama - qui comme nous le révélions s’était positionnée hors procédure pour reprendre l’ensemble du groupe - semble elle aussi patiner…
Cette déroute hors-norme fait désormais craindre aux différents protagonistes une casse à tous les étages. Au total, près de 5 000 personnes âgées vivant au sein des résidences séniors du groupe sont menacées de se faire déloger, près de 1 300 salariés des 72 sites voient leurs emplois menacés, 5 000 épargnants particuliers ayant investi dans les résidences commencent à s’organiser pour trouver des solutions...
Contacté, le groupe Réside Études ne nous avait pas répondu à l’heure où nous avons publié cet article.
