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Continuer la lectureGE Vernova Wind supprime 740 postes en Europe dont 375 en France
En difficulté, le groupe américain (spin-off de l’ex-General Electric) vient d’annoncer la suppression de 740 postes en Europe. Particulièrement touchée, la France représente près de la moitié des effectifs concernés.

L’annonce a été faite aux salariés ce jour dans un mail signé par le CEO de la branche Wind du géant américain GE Vernova, Vic Abate. Compte tenu de ses mauvais résultats financiers, et en vue de « mieux se positionner pour créer de la valeur et plus de compétitivité », le segment dédié à l’éolien off shore et on shore ainsi qu’à la fabrication de pales va être allégé de près de 900 personnes dans le monde, dont l’essentiel se trouve en Europe.
Sur les 1 400 collaborateurs du géant énergétique travaillant sur le Vieux continent, 740 postes sont ciblés. La France est particulièrement touchée par ce tour de vis drastique, avec 375 postes concernés sur les 775 salariés du groupe, principalement sur les sites de Nantes et de Saint-Nazaire. Ces deux usines de Loire-Atlantique se consacrent à la fabrication des éoliennes off shore, segment le plus visé par cette coupe dans les effectifs.
Un processus de consultation des organisations syndicales devrait s’ouvrir rapidement et l’achèvement du plan social pourrait intervenir vers la fin du premier semestre 2025.
La décision a aussi de quoi inquiéter les 700 collaborateurs de LM Wind Power à Cherbourg, autre site appartenant à GE Vernova. Spécialisé dans la production de pales d’éoliennes off shore, ce site travaille actuellement sur les commandes liées aux champs éoliens en mer de Vineyard aux États-Unis et de Dogger Bank au Royaume-Uni. Mais aucun autre projet ne semble pour l’instant se profiler.
GE Vernova rassemble les actifs énergie de l’ex-conglomérat General Electric, scindé en en 2022 en trois branches d’activité (aéronautique, santé et énergie) côtées. Or, au sein de cette dernière entité, les réorganisations se succèdent depuis deux ans. Jusqu’alors distincts, l’éolien on shore, off shore et l’activité pales ont été fusionnés il y a un an au sein d’un nouvel ensemble baptisé « One Wind », en vue de favoriser les synergies. « Mais pour l’essentiel, ces synergies se résument à une diminution progressive des activités off shore, surtout situées en Europe, au profit de l’on shore, dont l’essentiel se trouve aux États-Unis, estime une source syndicale. Cela ressemble tout simplement à une relocalisation du groupe sur le continent américain. »
Article complété à 18h13.