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Finance - Conseil

Codes secrets, fadettes… sur la piste d’un des plus gros délits d’initiés de la place de Paris

L’AMF et le Parquet national financier ferraillent depuis 11 ans avec un petit réseau de financiers qui auraient amassé plus de 20 millions d’euros de plus-values grâce aux tuyaux de leurs complices.

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JOAO LUIZ BULCAO / Hans Lucas via AFP

C’est une affaire complexe et obscure, considérée comme le plus gros délit d’initiés de la place de Paris. Elle impliquerait un réseau de banquiers, de financiers et de sociétés d’investissement, soupçonnés de s’être échangé des informations confidentielles sur une dizaine de sociétés en 2013 et 2014 pour réaliser des opérations boursières avantageuses. À la clé, des plus-values de plusieurs dizaines de millions d’euros pour les intéressés. L’Autorité des marchés financiers (AMF) et le parquet national financier (PNF) enquêtent sur ce réseau tentaculaire depuis plus de dix ans, mais aucun procès n’est prévu à l’heure actuelle. Car ces financiers, qui ne manquent pas de ressources, n’ont cessé de contester le déroulé de la procédure. Pour que soient retirées de leurs dossiers des données de connexion mobile qui prouvent leurs échanges - données que les enquêteurs ont obtenues auprès de leurs opérateurs téléphoniques -, ils sont allés jusqu’à faire valoir leur droit au respect de la vie privée devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Alors que la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris vient de les débouter, comme l’ont révélé nos confrères de Bloomberg, nos suspects préparent un nouveau pourvoi en cassation, a appris l’Informé. Objectif : rendre le dossier caduc et faire tomber les charges qui pèsent contre eux.