L'abonnement à l'Informé est à usage individuel
Un autre appareil utilise actuellement votre compte
Continuer la lectureRoland-Garros : la FFT obtient le blocage d’une douzaine de gros sites pirates
La Fédération française de tennis avait saisi la justice pour protéger les droits du célèbre tournoi. L’Informé dévoile la liste des plateformes qui vont devenir inaccessibles.

Les fans de tennis adeptes du piratage vont avoir plus de mal à regarder les exploits de Djokovic ou Gasquet. Le 16 mai dernier, la FFT a obtenu le blocage de plusieurs sites et services de télévision sur IP (IPTV) qui diffusent le tournoi de Roland-Garros alors que France Télévisions (en gratuit) et Amazon Prime Vidéo (en payant) sont les détenteurs officiels des droits. Le 10 mai 2024, elle avait assigné Bouygues Télécom, Free (dirigé par Xavier Niel, actionnaire de l’Informé), SFR, Orange, et Outremer Télécom, soit 10 jours à peine avant le début du tournoi qui se déroule jusqu’au 9 juin. Dans une ordonnance rendue le 16 mai, le tribunal judiciaire de Paris a fait droit à ses demandes sur le fondement de l’article L333-10 du Code du sport. L’informé dévoile l’ordonnance.

Les sites que les fournisseurs d’accès à Internet doivent désormais bloquer sont livetv.sx, tennistream.com, crichd.com, sportshub.stream, viprow.nu, buffstream.sx, buffsports.me, batman-stream.live et jokerguide.com. S’ajoutent, trois services de télévision sur IP (IPTV), à savoir bobres.net, iceflashott.com et enfin king-iptv.org. Pour faire constater des atteintes graves et répétées à ses droits, conditions pour obtenir un tel blocage, la FFT avait opéré très en amont. Dès novembre 2023, elle avait fait constater par huissier (ou aujourd’hui, commissaire de justice) que ces sites diffusaient déjà des matchs de tennis, comme celui opposant Dimitrov à Tsitsipás lors du tournoi Rolex Paris Master 2023 qu’on pouvait voir sur livetv.sx.
En avril 2024, rebelote avec sportshub.stream où depuis leur canapé, les internautes pouvaient profiter du match Humbert contre Rudd, lors du tournoi de Monte-Carlo 2024. Mêmes constats avec les trois services d’IPTV, notamment pour le tournoi de Madrid 2024. Ces arguments ont porté leurs fruits, le tribunal a été convaincu que les conditions posées par le code du sport étaient bien remplies. Il a donc ordonné aux cinq plus importants fournisseurs d’accès de bloquer dans un délai de trois jours et jusqu’au 9 juin 2024 ces noms de domaine sur l’ensemble du territoire français, y compris dans les collectivités, départements et région d’outre-mer, ainsi qu’en Nouvelle-Calédonie. L’ordonnance rappelle que dans un tel cadre, l’Autorité de régulation des communications audiovisuelle et numérique (Arcom) sera chargée d’enrichir cette liste noire avec les sites pirates non encore identifiés à date de la décision, à charge pour les fournisseurs d’accès d’étendre ces mesures aux nouveaux entrants.

Selon le dernier baromètre Arcom de la consommation de programmes sportifs, publié le 23 mai dernier, plus d’un Français sur dix « déclare regarder des retransmissions sportives par des canaux illicites au moins une fois par semaine » comme le streaming ou l’IPV illicite. Toujours selon l’autorité, près de 30 % de ces consommateurs illicites « ont été confrontés au blocage d’un site de live streaming sportif illicite au cours de l’année écoulée ». En réaction, près de la moitié d’entre eux serait rentrée dans le droit chemin.