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SFR : ces alertes sur Armando Pereira que Patrick Drahi a ignorées

Bien avant l’éclatement du scandale, les représentants du personnel n’ont cessé de dénoncer les pratiques étranges d’Armando Pereira auprès des dirigeants d’Altice. Sans jamais être écoutés. Suite de notre feuilleton sur le sulfureux entrepreneur portugais.

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ERIC PIERMONT / AFP

« J’ai été trahi et trompé par un petit groupe d’individus… C’est un choc et une énorme déception…  » Le 7 août dernier, Patrick Drahi a enfin réagi au scandale qui touche son groupe de télécoms et de médias depuis mi-juillet. Au coeur de l’été, son ex-bras droit, Armando Pereira, a été mis en examen par la justice portugaise pour « corruption, blanchiment et fraude fiscale ». Il est accusé d’avoir perçu des avantages indus de la part de plusieurs fournisseurs d’Altice détenus par des complices. Mais, au sein de SFR, les dénégations du patron fondateur n’ont guère convaincu. Car bien des salariés avaient constaté, depuis le rachat de l’opérateur français par Altice en 2014, l’apparition de nombreux nouveaux fournisseurs, en général de nationalité portugaise, aux prestations souvent médiocres, et parfois plus chers. Si beaucoup dans l’entreprise s’en étonnaient, comment les dirigeants ont-ils pu ne pas se poser de questions ?