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Médias - Culture

Ingérences étrangères sur BFM : la DGSI et Viginum enquêtent

Des séquences du présentateur Rachid M’Barki diffusées dans le journal de la nuit étaient ensuite relayées sur Internet. Selon nos informations, l’Arcom, Viginum et la DGSI se sont saisis de l’affaire.

French TV journalist Rachid M'Barki. He works on the news TV channel BFMTV since 2005.
Paris, November 2016
Photo Philip Conrad (Photo by Philip Conrad / Philip Conrad / Photo12 via AFP)
French TV journalist Rachid M'Barki. He works on the news TV channel BFMTV since 2005. Paris, November 2016 Photo Philip Conrad (Photo by Philip Conrad / Philip Conrad / Photo12 via AFP) PHILIP CONRAD / Photo12 via AFP

L’enquête sur l’affaire M’Barki passe à la vitesse supérieure. Mi-janvier, comme révélé par Politico, le présentateur de BFM TV a été suspendu de l’antenne suite à la diffusion de plusieurs reportages durant son journal de la nuit, non validés par la rédaction en chef. Ces séquences portaient sur des dirigeants ou entités basées au Maroc, au Cameroun, au Soudan ou en Ukraine. Depuis, la chaîne a lancé un audit interne qui a déjà permis d’identifier une dizaine d’extraits problématiques sur une période de six mois. Mais la direction de BFM TV n’est pas la seule à mener son enquête. Selon nos informations, trois organismes publics se sont également saisis de l’affaire. La direction générale de la Sécurité intérieure (DGSI) s’intéresse à la question « d’intelligence avec une entité étrangère ». Le gendarme de l’audiovisuel, l’Arcom, a demandé des explications à la chaîne. Et le dossier intéresse aussi Viginum. La mission de ce service de l’Etat, fixée par la loi, est « la détection et la caractérisation des opérations impliquant, de manière directe ou indirecte, un Etat étranger ou une entité non étatique étrangère, et visant à la diffusion artificielle ou automatisée, massive et délibérée, par le biais d’un service de communication au public en ligne »