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Continuer la lectureChiffres secrets du catalogue, alerte des syndicats… les dessous du nouvel Ubisoft
En difficulté, l’éditeur de jeux vidéo a appelé Tencent à la rescousse. La société chinoise va apporter des fonds à Vantage Studios, une nouvelle filiale ayant récupéré une partie du catalogue et des salariés d’Ubisoft. Les représentants du personnel sont inquiets.

Chez Ubisoft, c’est l’heure du grand bouleversement. L’éditeur français de jeux vidéo a annoncé il y a quelques jours le nom de la nouvelle entité, qui se façonnait dans l’ombre depuis des mois, Vantage Studios. C’est là que réside le salut de la société d’Yves Guillemot, qui se sort une nouvelle fois d’une mauvaise passe. En effet, après avoir échappé à un rachat de l’américain Electronic Arts en 2004 puis à l’appétit du français Vivendi plus de dix ans plus tard, le groupe breton traversait une nouvelle crise, après le lancement raté de plusieurs titres très attendus. À la recherche d’argent frais pour sa survie, le dirigeant et sa famille ont pu compter, une nouvelle fois, sur Tencent, déjà actionnaire à hauteur de 9,7 % d’Ubisoft. Le géant chinois va débourser 1,16 milliard d’euros pour détenir un quart du capital de Vantage Studios. Tandis que l’entreprise française va contrôler les trois quarts du capital restant, en valorisant sa filiale 4 milliards d’euros, soit trois fois plus que sa propre capitalisation boursière établie à 1,3 milliard d’euros. Et pour cause : les jeux phares du célèbre éditeur vont être transférés dans cette fameuse filiale. « L’intérêt de cette opération, c’est qu’elle permet de maintenir le même groupe structuré et que l’on ne se sépare d’aucune marque, a expliqué Yves Guillemot aux Échos. Et avec Tencent, nous avons un investisseur qui va nous aider à faire des trois marques hébergées dans la nouvelle entité des marques capables de générer un milliard d’euros de revenus annuels ou plus ».