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Continuer la lectureGarde d’enfants : Yoopala espère un repreneur
En redressement judiciaire, cette enseigne employant 2000 baby-sitters pourrait intéresser les grands acteurs du secteur.
Voilà qui risque d’inquiéter des milliers de familles. Plombé par de multiples créances, le spécialiste de la garde à domicile Yoopala - doté de 80 salariés permanents et d’un très large réseau de 2000 baby-sitters en CDD - a été placé en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Paris. Les juges estiment que l’entreprise, déjà placée en procédure de sauvegarde en 2015, ne peut plus faire face aux exigences de remboursement de ses dettes prévues jusqu’en 2025. « Après avoir utilisé les reports possibles en 2021 et 2022 suite au covid-19, nous avons payé l’échéance du plan pour 2023, mais Yoopala ne peut plus payer en 2024 », détaille son président, Jacques-Henry Piot (Critère Finance). Notre dette est certes passée de presque 9 millions d’euros à 7,5 millions, mais elle reste trop lourde… Et l’actionnaire principal, M capital, a déjà refinancé dans le passé. »
Une recherche de repreneurs a été lancée et chez les concurrents, certains s’activent déjà. « J’ai demandé le dossier », indique ainsi le dirigeant d’un important réseau. Pour faire une offre ou, plus simplement, pour connaître les petits secrets de Yoopala ? Avec ses 16 millions d’euros de chiffre d’affaires, réalisés d’abord en Ile-de-France, Yoopala est un petit acteur face à Babychou, Kinougarde, Family Sphère, Kids Kingdom ou O2… Mais avec son système de gestion intégré et centralisé, qui lui permet d’exploiter ses propres bases de données sur ses clients et baby-sitters présents dans toute la France, il peut susciter de l’intérêt. Autre caractéristique : contrairement à ses rivaux souvent pourvus de tout un réseau d’agences, lui se contente de deux antennes (Paris et Vallauris), préférant ouvrir des permanences, une à deux demi-journées par semaine, dans une vingtaine de villes. Dernier atout à la reprise : la dette ne sera sans doute pas à inclure dans les offres.