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Continuer la lecturePublic Sénat : de nouveaux noms émergent pour diriger la chaîne
Le dépôt des candidatures se clôturera le 18 novembre prochain. Plusieurs nouveaux prétendants songent à remplacer Christopher Baldelli suite à son départ surprise.

À mesure que le calendrier avance, la concurrence s’intensifie pour prendre la tête de Public Sénat. Le processus de désignation du prochain PDG de la chaîne s’est ouvert le 24 octobre dernier, et les candidats ont jusqu’au 18 novembre pour déposer leur candidature. Qui remplacera Christopher Baldelli après l’annonce surprise de son départ pour le nouveau média Réels TV ? Comme révélé par l’Informé, deux anciens de la chaîne, Michaël Szames et Jean-Philippe Lefevre, s’y préparent, mais d’autres prétendants émergent.
Tout d’abord, Guillaume Pfister, actuellement secrétaire général de la chaîne, serait sur les rangs. S’il connaît bien la maison, il pourrait pâtir de sa proximité avec Christopher Baldelli, parti en début de mandat au grand dam des sénateurs, qu’il a aidé dans sa candidature chez Réels TV, selon la Lettre. Le dirigeant n’a pas souhaité faire de commentaires.
Olivier Galzi, journaliste passé par France 2, CNews et LCI, serait lui aussi intéressé. Aujourd’hui vice-président de l’exploitant d’aéroports Edeis, il doit quitter ses fonctions l’année prochaine comme l’avait révélé l’Informé, au moment même où le nouveau patron de Public Sénat sera choisi (janvier 2025 au plus tôt). Interrogé, il a répondu « n’être candidat à aucun poste ».
De son côté, Gilles Camouilly, directeur des programmes de France O jusqu’en 2016, indique « se poser la question » et « ne pas fermer la porte ». « Mon grand-père était sénateur de la Martinique, précise l’actuel consultant. Je serais honoré de porter une telle mission. » Le quinquagénaire a pour lui d’avoir participé à l’émission hebdomadaire Extra Local née d’un partenariat entre Public Sénat et Territoires TV (les télés locales des groupes régionaux Rossel, Nouvelle-République, Télégramme et Sud-Ouest) en 2021.
Mais d’autres encore pourraient lui faire face. L’ancien directeur de France Bleu, Jean-Emmanuel Casalta, actuellement consultant indépendant, envisage aussi de se lancer dans la course. Contacté, il n’a pas réagi à nos sollicitations.
Autre nom cité avec insistance, celui de Jean-François Achilli, qui ne nous a pas répondu non plus. Le journaliste politique avait déjà tenté sa chance en 2018 et avait défendu son dossier devant les sénateurs. Il est actuellement à la recherche d’un point de chute après avoir été licencié de France Info en avril dernier pour faute grave, sa direction lui reprochant des « manquements répétés aux obligations déontologiques relatives aux collaborations extérieures ». Une éviction décidée par le directeur de la station, Jean-Philippe Baille, qui en a détaillé les motifs dans une interview au Parisien. D’abord, le journaliste aurait corrigé les épreuves du futur livre de Jordan Bardella sans en informer son employeur, puis admis ce fait devant sa hiérarchie. Ensuite, il n’aurait pas déclaré une série de media trainings, alors que ce type de ménage est interdit à Radio France. Des affirmations démenties par l’intéressé, qui conteste son éviction aux prud’hommes. Fin août, il a rebondi comme chroniqueur dans l’émission d’Eric Brunet sur BFM TV, mais n’est plus apparu à l’antenne depuis le 19 septembre. Une disparition qui coïncide avec l’arrivée à la tête de la chaîne d’info de... Jean-Philippe Baille. À noter qu’en début d’année, le journaliste a postulé à la présidence de LCP-AN, avant de jeter l’éponge.
Reste encore le cas de Cyril Viguier, ancien présentateur de la matinale de Public Sénat. Certains le voient dans la course, d’autres en soutien de Jean-François Achilli. Mais l’intéressé dément auprès de l’Informé : « J’ai été contacté par de nombreux candidats pour leur apporter des conseils mais c’est tout. »
Quelques profils de femmes se dégagent également. La productrice Carole Bienaimé Besse, déjà candidate à LCP-AN en mars, ne nous a pas répondu, mais réfléchit à déposer un dossier. Elle a été membre du collège de l’Arcom de 2017 à 2023, et avait liquidé lors de sa nomination ses sociétés de production April Snow Films Ltd et CBB Entertainment SAS. En revanche, Karine Blouët, membre du directoire de M6 chargée des affaires publiques dont le nom circule, assure « ne pas être candidate ».
La Lettre avait évoqué la candidature de Jacques Cardoze, l’ancien présentateur de Complément d’enquête sur France 2. Il est lui aussi à la recherche d’un point de chute après avoir été évincé de la direction de la communication de l’Olympique de Marseille. Il avait ensuite pris la direction de l’agence TV Presse appartenant au groupe StudioFact, puis était devenu chroniqueur dans Touche pas à mon poste. Mais StudioFact a jugé sa fonction incompatible avec sa présence dans TPMP. Il a alors quitté la société « d’un commun accord avec la direction » selon lui *. Quant au talk-show de Cyril Hanouna, il n’y est plus apparu depuis la rentrée.
Le processus de désignation prévoit que quelques prétendants soient sélectionnés puis auditionnés devant une commission sénatoriale constituée de neuf membres et du vice-président du Sénat. Le prochain PDG devra établir le contrat d’objectifs et de moyens (COM) conclu avec le Sénat pour les années 2025-2027. Dans un message interne, Gérard Larcher, président de la chambre haute, indique que la conclusion du prochain COM « sera légèrement différée au printemps 2025 ». Selon le questeur Olivier Cigolotti, « la dotation allouée serait gelée par rapport à 2024 et s’établirait à 17,6 millions d’euros ».
NB : l’article a été mis à jour en précisant les conditions du licenciement de Jean-François Achilli
* Précision de Jacques Cardoze ajoutée le 6 novembre 2024 à 11h16.