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Continuer la lectureLa chaîne Pimkie envisage cinquante nouvelles fermetures de magasins en 2024
Après un premier plan de sauvegarde de l’emploi en mars, le consortium propriétaire de l’enseigne s’apprête à en déclencher un second pour tenter de redresser la situation.
Voilà une nouvelle qui risque de gâcher les fêtes de centaines de familles à travers la France. L’enseigne Pimkie s’apprête, selon nos informations, à mettre en place un nouveau PSE quelques mois après une première restructuration. Une réunion en ce sens (dite « R0 ») a été fixée au 10 janvier 2024 pour informer les instances représentatives du personnel de ce projet. C’est un nouvel épisode dans le feuilleton qui agite la société depuis plusieurs années. En mars, la chaîne de magasins qui comptait alors 310 magasins en France et 1500 salariés avait été cédée par son propriétaire (la famille Mulliez) à un consortium regroupant Lee Cooper France, Amoniss et Ibisler Tekstil. Baptisé Pimkinvest, ce groupement avait dans la foulée annoncé la fermeture de 64 magasins et la suppression de 257 emplois, pour répondre à une baisse de la fréquentation et des ventes. Mais L’Informé a appris que la direction estime aujourd’hui cette restructuration « insuffisante » pour remettre l’entreprise sur la bonne voie, et envisage donc de nouvelles coupes. Il serait question de fermer encore une cinquantaine de boutiques avec la mise en place d’un PSE, synonyme de nouvelles suppressions de postes.
Comme bien des enseignes d’entrée et de moyenne gamme, Pimkie souffre d’un trafic insuffisant et de ventes en recul. Selon le Panel distributeurs de l’Institut Français de la Mode, le marché textile stagne sur les neuf premiers mois de l’année et recule même de 2,5 % « à prix constants ». Surtout, il reste toujours très en retrait par rapport à 2019 (- 6,9 % en valeur) ». Dans un tel contexte, Pimkie n’a pas réussi d’exploit : le chiffre d’affaires de la chaîne s’est établi à 160 millions d’euros en 2022 (contre 220 en 2019), assorti de 50 millions de pertes. Dernièrement, les opérations promotionnelles de fin d’année, dont le Black friday, se sont succédées sans discontinuer en magasin pour attirer la clientèle. Mais cela n’aura pas suffi.