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Énergie - Environnement

La Commission européenne de plus en plus laxiste face aux pesticides dangereux

Bruxelles prolonge l’autorisation de commercialisation de nombreuses molécules malgré les risques qu’elles représentent pour la santé. L’Informé dévoile la liste de l’ONG Pollinis.

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Andrii Yalanskyi - stock.adobe.c

Les cultivateurs de bananes et de pommes de terre, en Martinique comme dans les Hauts-de-France, sont confrontés à un adversaire commun : les nématodes, de robustes vers friands de racines. Pour éviter de perdre leur récolte, ils ont recours à un insecticide, le fosthiazate, notamment commercialisé par Syngenta sous la marque Nemathorin. Problème : cette substance est lauréate d’un triste record. Cela fait 13 ans que sa commercialisation ne bénéficie pas d’une autorisation formelle de la Commission européenne, souveraine en la matière. Syngenta profite en fait d’un système de prolongation « joker » accordé par Bruxelles, lorsque « l’évaluation de ces substances actives a été retardée pour des raisons indépendantes de la volonté des demandeurs », selon la formule consacrée de la Commission. La substance est pourtant dangereuse pour le vivant : elle agit en tant que neurotoxique contre les vers de terre, mais aussi tous les insectes dont les abeilles, et obtient le score D sur le toxiscore du projet « toxibee » par exemple.