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Continuer la lectureCinq ans après sa sortie de Bourse, Olmix revient sur le marché du M&A
Offre professionnelleGrande spécialiste de la valorisation des algues pour les animaux et les végétaux, l’entreprise bretonne est mise en vente par son fondateur et Motion Equity Partners.
C’était il y a cinq ans. Olmix, entreprise des Côtes d’Armor spécialisée dans la valorisation des algues pour les marchés de l’alimentation et de la santé des animaux, enclenchait son retrait d’Euronext Access sous l’impulsion de son fondateur Hervé Balusson, associé pour l’occasion à Motion Equity Partners. Un partage du capital à 50/50 qui devrait, selon nos informations, être détricoté dans les prochains mois. Le fonds et l’ancien dirigeant ont en effet confié un mandat de vente à Amala Partners pour céder l’intégralité du capital. Pour Olmix qui compte plus de 900 salariés, ce projet vient clore une période de forte croissance, mais aussi de profondes réorganisations.
Créée en 1995, l’entreprise bretonne - aujourd’hui dirigée par Robert Clapham - a développé une gamme de produits à base de matières premières biosourcées pour les agriculteurs et les éleveurs. En réduisant l’utilisation des intrants chimiques, Olmix promet ainsi d’améliorer le bien-être, la nutrition et la santé animale, tout en offrant des solutions naturelles pour les sols et les plantes. En 2020, lors de l’entrée à son capital de Motion Equity Partners, elle affichait près de 150 millions d’euros de chiffre d’affaires, mais était très endettée et, de l’aveu même de son directeur général, en difficulté. Un recentrage a donc été mené par la nouvelle direction et le fonds, se traduisant notamment par l’arrêt de certaines d’activités et des cessions. En 2022, elle avait ainsi revendu sa filiale de fertilisants organiques Amendis à Terrial.
« Après sa réorganisation, Olmix ne réalisait plus qu’une petite centaine de millions d’euros de chiffre d’affaires, mais elle devrait finir l’année à près de 190 millions, avec une répartition homogène de ses activités entre l’Europe, l’Asie et l’Amérique », note un proche du dossier. La refonte du groupe qui affiche une marge d’Ebitda d’un peu moins de 20 %, selon nos informations, n’avait toutefois pas été du goût d’Hervé Balusson. Il avait pris la parole l’an dernier dans Ouest France pour s’inquiéter de la financiarisation de son groupe, déballant au grand jour sa mésentente avec Motion Equity Partners.
L’avenir d’Olmix ? Basée à Bréhan, l’entreprise pourrait aussi bien être reprise par un fonds que par un industriel. EDF ou encore Bolloré auraient d’ailleurs manifesté un intérêt, selon son fondateur. Mais la volonté du management actuel qui souhaite poursuivre l’aventure pourrait faire pencher la balance du côté des acteurs du private equity… si toutefois leurs offres sont compétitives.
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