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Continuer la lectureIntelligence artificielle : les prestataires se disputent le juteux marché des avocats
Lefebvre Dalloz, LexisNexis ou Doctrine tentent de séduire la profession. Pour soutenir les jeunes pousses, le barreau de Paris vient de signer un partenariat avec une start-up s’adressant aux pénalistes, Cedie.
Dans les couloirs des juridictions ou lors des événements qui réunissent les avocats, un débat nourrit abondamment les discussions : celui du surgissement de l’intelligence artificielle dans la profession. « Il faut qu’on s’y mette, sinon on va être largués », glisse une avocate à l’Informé, entre deux petits-fours. Alors qu’il y a encore quelques mois, la réserve était de mise face à cette nouvelle technologie, un basculement s’est opéré récemment. Fini le scepticisme, voici venu le temps de la course aux outils les plus performants permettant d’être concurrentiels. Et les sociétés d’IA juridiques l’ont bien compris : les acteurs de marché redoublent d’efforts pour séduire les cabinets. Il y a un an, sous l’impulsion du bâtonnier Pierre Hoffman, la place de Paris a plongé dans le grand bain de l’IA, avec l’annonce d’un partenariat avec l’éditeur Lefebvre Dalloz. « À l’époque, on m’a pris pour un fou, s’amuse aujourd’hui l’avocat auprès de l’Informé. Il y a les gros cabinets qui ont leur IA maison, et puis les cabinets individuels, constitués d’un ou deux associés, qui sont contraints d’utiliser ChatGPT. Je souhaitais lutter contre cette fracture numérique ». En octobre 2024, il décide alors de mettre un million d’euros sur la table pour offrir aux 14 000 avocats parisiens qui exercent en solo ou en duo un accès gratuit à GenIA-L, l’outil de recherche juridique basé sur l’IA de l’éditeur des célèbres codes rouges.