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Parrot veut faire taire son testeur de drones en Ukraine

La société d’Henri Seydoux avait engagé un combattant français pour essayer ses machines sur le terrain en vue de les vendre à l’armée de Kiev. Mais la fin de leur relation se joue désormais dans les prétoires.

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Lafargue Raphael / Lafargue Raphael/ABACA

Du théâtre des opérations à celui de la cour de justice. Un combattant français engagé depuis le début de la guerre en Ukraine au côté de Kiev se retrouve en procès contre le spécialiste des drones, Parrot. La société tricolore dirigée par Henri Seydoux avait fait appel aux compétences de Nicolas Yahmi comme consultant dès avril 2023. L’objectif : tester sur le terrain ses machines Anafi MK3 dans l’espoir de les proposer ensuite à l’armée ukrainienne. Mais leur relation a pris fin en janvier, provoquant la colère du trentenaire, blessé lors de combats passés et psychologiquement éprouvé par des années de conflit. Depuis, ce pilote de drones très expérimenté demande de l’argent à Parrot notamment pour ses soins. Il estime avoir été, de fait, un salarié et d’avoir contribué notablement aux améliorations des engins grâce à ses retours d’expérience, d’être un co-concepteur en somme. « Nous estimons que les conditions de l’activité de mon client pour le compte de la société Parrot étaient en réalité celles d’un salarié ce qui devrait conduire à une requalification de leur lien contractuel en contrat de travail, explique maître Julien Pinelli. Celle-ci aurait d’importantes conséquences notamment en termes d’indemnisation ». Et pour cause, Nicolas Yahmi réclame 10 millions d’euros pour son apport à la conception des produits. Faute d’avoir été entendu, le combattant a diffusé sur sa page Facebook des documents internes et des échanges sensibles avec le groupe tricolore.