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Continuer la lectureLa prestigieuse maison de vente Artcurial lourdement condamnée après la vente d’une sculpture
Un collectionneur a acheté l’œuvre d’un artiste brésilien pour 550 000 euros, avant de se rendre compte que son authenticité était douteuse. C’est le point de départ d’une rocambolesque affaire judiciaire.

C’est un relief monochrome, parsemé de petits cylindres de bois peints en blanc. De ceux qui ont fait le succès de Sergio Camargo, un artiste brésilien du XXe siècle, connu pour ses sculptures aux formes abstraites, qu’on retrouve au Centre Pompidou à Paris ou à la Tate Gallery à Londres. La sculpture, intitulée Relief 283 et influencée par le courant constructiviste, a tout de suite tapé dans l’œil d’Alberto (1) lorsqu’il l’a découverte dans le catalogue d’Artcurial, la célèbre maison de ventes aux enchères parisienne appartenant au groupe Dassault. C’était en 2013, mais le collectionneur d’art s’en souvient encore : « L’œuvre était impressionnante et le catalogue mentionnait qu’elle avait été exposée dans une galerie importante. » L’amateur, lui-même brésilien, se laisse séduire et achète le relief pour 550 000 euros. Lorsque la pièce lui est livrée de l’autre côté de l’Atlantique et qu’il l’entrepose avec ses autres Camargo, un détail l’interpelle : « Sa couleur blanche était jaunâtre. J’ai réalisé qu’il était différent des autres ». Malheureusement pour lui, il y avait effectivement de quoi se méfier, comme le dévoile l’Informé.